LEXIQUE TEXTILE

LE KHANTA

A l'origine, dans les villages, les femmes superposaient et piquaient ensemble au point des étoffes usagées, de vieux saris, puis les magnifiaient avec des broderies.


Ces tissus matelassés aux motifs alors simples étaient utilisés comme couvre-lit pour se protéger contre le froid ou pour envelopper les objets précieux.

Acheminés en Europe par la route de la soie, on désigna ces tissus matelassés et brodés sous le nom de Quilt (du latin 'culcita' : sac rembourré), puis Kantha.

Le Kantha indien est directement issu de cette tradition.

Les vestes que vous trouverez dans la Collection Nina Farré, sont réalisées dans des sarees anciens neufs; Ils ont été piqués ensuite à la main avec du fil de coton  .

LE KHADI

Le Khadi est un tissu traditionnel indien, tissé et filé à la main dans le respect de l’environnement. Il est tissé à partir de matières naturelles telles que le coton, la soie ou bien la laine. Il représente le symbole de la philosophie de Mahatma Gandhi. Il est, pour les indiens, un symbole d’indépendance et de résistance face à la puissance coloniale. 

En effet, dans les années 20, sous la domination britannique, Gandhi a encouragé la production artisanale des textiles pour laisser de côté les vêtements fabriqués dans les usines britanniques. 

Ainsi, chaque famille, pouvait tisser, chez elle, ses propres tissus grâce à une roue appelée “Charkha”. Ce qui est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui.

La fabrication de ce tissu a permis aux indiens de prôner le retour à l’essentiel et le savoir faire artisanal. 

 Actuellement, la production du khadi est régulée par des certifications données par la “Khadi and Village Industries Commission” qui vise à planifier, promouvoir, faciliter, organiser et aider à la création et au développement des industries de khadi et les villages dans les zones rurales, en coordination avec d’autres organismes de développement rural si nécessaire. Il s’agit donc de soutenir les artisans indiens qui vivent de ce travail.

LE BANDANI ou TIE DYE

Bandhani est dérivé du verbe Bandhana, qui signifie nouer.

Cette technique indienne de teinture consiste à teindre à la main un tissu lié étroitement avec un fil en plusieurs points. Un mètre de tissu peut comporter des milliers de petits nœuds ! Une fois le tissu teint , les nœuds destinés à empêcher l’imprégnation de la teinture, une fois ouverts, forment un dessin dont les combinaisons et les motifs varient selon le liage du tissu et les couleurs.

Le raffinement et la complexité des points pour former les motifs, ainsi que les couleurs utilisées, diffèrent d'une région à l'autre. Il est surtout réalisé dans le Gujarat et le Rajasthan.

On pense que l'art du bandani a commencé il y a 5000 ans comme une forme traditionnelle de tie & dye et est considérée comme l'une des techniques du textile les plus anciennes et encore pratiquées aujourd'hui.

L'AJRAK

Les étoffes Ajrak sont une forme distinguée d'impression aux tampons de bois ( block print)

( block print ) originaire de la province du Sindh au Pakistan mais aussi bien présentes au Gujarat et Rajasthan indien .Ces motifs géométriques sur tissus, en forme de mosaïque sont sculptés à la main dans des blocks de bois avant d’être trempés dans la teinture et imprimés sur l'étoffe.

 

LE BLOCK PRINT

Aujourd’hui, les sculpteurs des tampons de bois,  les imprimeurs et les producteurs de couleurs, soit environ 3000 familles organisées en communautés représentent   20.000 personnes à vivre de cette activité. Avec plus de 23 millions d’artisans, le secteur de l’artisanat est le deuxième employeur en Inde.

La sculpture sur bloc de bois se fait entièrement à la main et exige des années d’apprentissage pour acquérir la maîtrise de cet art. L’impression au bloc exige un travail physique qui requiert patience et ingéniosité. Les blocs de bois sont trempés dans de l’huile pendant 10 à 15 jours pour ramollir le bois.Le procédé d »impression est généralement effectuée dans des installations en plein air mais également dans les maisons. Elle fournit une source de revenus à de nombreuses familles et constitue une approche écologique positive permettant la production textile en Inde rurale. C’est aussi une méthode de production décentralisée, suivant la philosophie de Gandhi consistant à maintenir le plus de personnes dans son environnement traditionnel.

On appose le block de bois en le frappant sur le tissu afin d’y laisser la trace de la ciselure.Chaque couleur utilisée pour l’impression du tissus fait l’objet d’un tampon.

LE BATIK

La fabrication de ces tissus batiks est en grande partie artisanale. La répartition des couleurs n'a pas autant de régularité et les motifs pas autant de symétrie que les tissus imprimés, ce qui leur donne un charme indéniable !

Le Batik est une technique de teinture dite « à réserve ». C’est-à-dire qu’une partie du tissu est « caché » de la teinture, créant ainsi un motif. Dans le cas du Batik, on applique de la cire sur le tissu pour réserver les parties qui ne seront pas teintes. Les étapes de réalisation d’un Batik sont généralement les suivantes :

  1. Le motif est dessiné à la cire sur le tissu.
  2. Le tissu est trempé dans un bain de teinture. La couleur imbibe alors toutes les parties qui ne sont pas recouvertes de cire. La couleur pourra aussi être appliquée au pinceau pour les batik plus élaborés.